Lagalerie parisienne Stardust exposait en mai 2015 une vingtaine de clichés de David Bowie réalisés par l'un de ses photographes fétiches, le Japonais Masayoshi Sukita. Ce dernier, commentait IggyPop reprend monstrueusement une chanson culte de David Bowie ! Cinéphile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques à la télévision. Le prochain James Bond ou le IggyPop, de son vrai nom James Newel Öster­berg Jr, naît le 21 avril 1947 dans le Michi­gan.Le jeune homme monte ses premiers groupes de Rock au lycée avec des amis et hérite rapi­de­ment du surnom d’Iguane. En 1967, il fonde sa propre forma­tion, The Stooges.Le groupe rencontre un franc succès et les tubes I wanna be your dog ou Search and Destroy suscitent l’hys­té­rie chez Cest une des facettes de leur fascinante collaboration, remise à l’honneur avec la sortie du coffret Iggy Pop, The Bowie Years. Des versions remastérisées des Celadit, c’est au cours de ces années comparatives de nature sauvage que Bowie s’est rendu dans la Big Apple et a trouvé les fondations de Ziggy Stardust dans les rues sales de New York et est revenu avec deux nouveaux amis, Iggy Pop et Lou Reed. Un homme, cependant, ne s’est pas retrouvé sur la liste des cartes de Noël du chanteur; Andy Warhol. IggyPop (de son vrai nom James Newel Osterberg Jr.) est un chanteur et acteur américain né le 21 avril 1947 à Muskegon, dans le Michigan.. Même s'il n'a connu que relativement peu de succès populaires, il est considéré comme un des artistes rock les plus influents. On considère souvent les Stooges (son groupe de 1967 à 1974, et de 2003 à nos jours) comme des Lasérie de photos issue de cette rencontre est devenue très célèbre. David Bowie et Iggy Pop . Iggy Pop est aussi connu pour son jeu de scène torse nu impressionnant et excessif. Surnommé « l'Iguane », il est l'un des rares artistes des années 1960 épargnés par les punks des années 1970 et des années 1980, désigné comme The Godfather of Punk (« Le Parrain du 6mf9VQ. La mort de David BowiedossierLe chanteur anglais a passé trois ans dans la capitale et y enregistra trois disques majeurs. Voyage dans son Berlin à lui.BiG12 heuresDavid Bowie se réveille au 155 de la Hauptstrasse, à Schöneberg. Il lui suffit d'ouvrir les yeux pour que la ville et ses possibilités lui appartiennent, lui qui a dû quitter Los Angeles pour sauver sa peau et se défaire de ses addictions. C'est par fascination pour l'écrivain britannique Christopher Isherwood, auteur d'Adieu à Berlin, qui vivait là avant d'être chassé par les nazis, que le Thin White Duke» a posé ses valises dans le quartier gay de Berlin en 1976. Iggy Pop dort encore l'iguane loue un appartement de l'autre côté de la cour du même immeuble, mais il n'est pas rare qu'il dorme chez son complice de désintox, qui ne sait que faire des sept pièces de son que Bowie n'est plus sous coke vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il arrive que la faim se fasse sentir. Avec le Stooges, il se rend au Paris Bar, à deux pas de la Savigny Platz. C'est là que les musiciens vont, dès qu'ils se sentent d'humeur festive. Le restaurant, qui sort tout droit du tableau l'Absinthe, d'Edgar Degas, est le lieu parfait pour les extravagances de ceux qui cherchent pourtant une vie plus modeste que celle des rock stars qu'ils sont dans leurs pays heuresIl est l'heure d'aller travailler. Direction le Hansa studio. David Bowie pense à la chanson Hero, du groupe allemand Neu!, que Brian Eno admire tout autant. Depuis la meistersaal», la salle d'enregistrement principale, il regarde, fasciné, le mur de Berlin par la fenêtre. C'est là qu'il aperçoit un couple qui s'embrasse sous les miradors son producteur, Tony Visconti, et sa conquête du moment, la choriste Antonia Maass, seront les lovers», kissing by the wall». Mais les amoureux du mur sont condamnés, étouffés par le mur du son que Bowie et Eno créent dans leur chanson heuresBowie ne manque pas une occasion de nourrir sa passion pour l'expressionnisme allemand, à l'honneur dans l'atmosphère ouatée du Brücke museum. Entre deux tableaux de son peintre préféré, Ernst Ludwig Kirchner, il tombe sur le Roquairol d'Erich Heckel, figure chétive et difforme que son copain Iggy Pop a déjà singé sur la couverture de The Idiot. Qu'importe, c'est à lui de la réimaginer pour la pochette d'Heroes. Roquairol est un triste personnage, qui sort du roman Titan, de l'écrivain allemand Jean Paul, aussi cynique et suicidaire que les musiciens qui ont trouvé refuge à Berlin et n'ont de cesse d'assassiner leurs alter ego sur heuresLe temps s’écoule inexorablement pour l’amoureux de l’art et, à Berlin plus qu’ailleurs, la nuit tombe déjà il est temps de se rendre à Kreuzberg, le quartier turc de la ville. Après un bref passage au Luzia, une ancienne boucherie reconvertie en repaire de punks et outsiders, Bowie et Iggy retrouvent leur nouveau guide de la nuit berlinoise, le peintre Martin Kippenberger au café Exil, au bord du canal, face à Neukölln. Là, ils jouent au billard dans la salle enfumée qu’ils considèrent comme leur deuxième heuresKippenberger vient de prendre la tête du temple des punks du monde entier, le SO36, dans la Oranienstrasse. Il y fait jouer Lydia Lunch ou Throbbing Gristle et Bowie et Iggy passent leur soirée dans la fosse, comme les anonymes qu’ils sont dans cette ville de retour à l'Ouest, ils s'engouffrent dans la jungle» de Berlin, le club autrefois comparé au Studio 54, le Dschungel. Dans ce bâtiment typique du Bauhaus, le club auquel Bowie rendra hommage bien plus tard dans Where are we now?, s'est posé sur les cendres des performances d'Ella Fitzgerald ou Duke Ellington au sortir de la guerre. Mick Jagger insiste pour y aller dès qu'il se trouve à Berlin, et plus tard, Nick Cave y passera la plupart de ses soirées. Lost in time, near Kadewe.»01h30A cette heure-là, Bowie insiste pourtant pour se rendre dans la discothèque tenue par sa maitresse dans lequel il passe le plus clair de ses nuits, Chez Romy Haag. Cette danseuse et chanteuse néerlandaise a ouvert son club à deux pas de la Jungle» et y a peint les murs et le plafond en noir. Lasse de la vie nocturne berlinoise, elle invite ses amis DJ de Londres à se produire dans son repaire trashy et underground. David Bowie a rencontré Romy en 1976 lors d’un de ses concerts, et ces freaks se sont reconnus, et aimés au premier regard. Pendant qu’Iggy est stoned sur le dance floor, David et Romy parlent politique et musique, non moins défoncés, dans la loge où la performeuse se prépare. Ils voudraient que la fête puisse ne jamais s’arrêter, elle est le sang qui coule dans leurs veines et l’alternative à la réalité que les fous prennent au heuresDe retour dans la Hauptstrasse avec Romy, qui vit un moment avec lui, les amoureux refusent d'aller se coucher. C'est l'heure d'un dernier verre à l'Anderes Ufer, le bar voisin de leur appartement, reconnu comme le premier établissement gay de Berlin à avoir pignon sur rue, et des grandes vitrines qui signifient qu'on ne doit plus se cacher. Where are we now ? Cet article date de plus de neuf ans. Un film est en préparation sur les années berlinoises de David Bowie et Iggy Pop. Baptisé "Lust for Life", du nom d'un album d'Iggy produit par Bowie, il devrait être dirigé par le réalisateur britannique Gabriel Range, connu pour son film sur la mort de George "Death of a president". Article rédigé par France Télévisions Rédaction Culture Publié le 09/02/2013 1454 Mis à jour le 12/02/2013 1217 Temps de lecture 1 min. "Ce n'est pas un biopic rock traditionnel parce que personne ne meurt à la fin", explique le producteur Egoli Tossell au Hollywood Reporter. Le film explorera la période de la fin des années soixante-dix durant laquelle David Bowie et Iggy Pop s'étaient installés à Berlin Ouest. Encore divisée à l'époque, la ville était déjà particulièrement stimulante au plan artistique, et Berlin sera justement le "personnage principal du long métrage" selon Tossell. Cette période est considérée comme riche en terme de créativité pour les deux icônes du rock. Leur collaboration a en effet donné lieu à l'album "Low" de Bowie et aux deux premiers albums solo d'Iggy, "The Idiot" et "Lust for Life". Cette période berlinoise est revenue récemment au premier plan avec la sortie du single surprise de Bowie "Where Are We Now?". Cette première chanson publiée depuis dix ans est une ballade nostalgique sur le Berlin de ces années-là. "Je navais pas ressenti depuis des année une telle joie de vivre", racontait David Bowie en 2001 à propos de ses années berlinoises dans Uncut cité par le Guardian. "Certains jours, nous sautions dans la voiture et conduisions comme des dingues jusqu'en Allemagne de l'Est vers la Forêt noire... Ou bien nous prenions de très longs déjeûners au Wannsee les jours d'hiver... La nuit, nous trainions avec les intellectuels au restaurant Exile de Kreutzberg". Le scénario, signé Robin French auteur de sitcoms pour la BBC, est largement inspiré du livre "Open Up And Bleed" de Paul Trynka. Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers Rock Dans une interview au New York Times, Iggy Pop rend un hommage vibrant à David Bowie, pygmalion et complice dans les années 70, qui sauva sa carrière en produisant ses deux premiers albums solo, "The Idiot" et "Lust for Life". "Ce type m'a sauvé de l'anéantissement professionnel et peut-être même personnel – c'est aussi simple que cela". "Il m'a ressuscité", a réagi l'Iguane, 68 ans, dans le New York Times. "Plein de gens étaient curieux de ma personne, mais il était le seul qui avait suffisamment de points communs avec moi et qui aimait ce que je faisais et qui en outre avait véritablement l'intention de m'aider." A l'aube des années 70, David Bowie découvre la musique des Stooges dont Iggy Pop est le leader sans compromis connu pour ses excès scéniques. David Bowie adore ce qu'il qualifie alors de "rock nihiliste". Ils se rencontrent en 1971. Deux ans plus tard, Bowie parraine le troisième album des Stooges, "Raw Power", précurseur du punk. Jugé trop violent par la maison de disques, le mixage de ce brûlot est confié d'autorité par la maison de disques à David Bowie, qui s'exécute. David Bowie prend ensuite Iggy Pop sous son aile et l'emmène avec lui en tournée pour "Station to Station" puis à Berlin où il lui réserve une chambre de son appartement du 155 Hauptstrasse où ils tentent ensemble à la fois d'échapper au cirque médiatique et de se désintoxiquer. Alors que Bowie expérimente sur ce qu'on appellera ensuite sa trilogie berlinoise Low, Heroes et Lodger, il sauve parallèlement la carrière d'Iggy en produisant ses deux premiers albums solo, "The Idiot", dont est extrait le hit "Nightclubbing" bien connu des Français, et "Lust for Life", tous deux parus en 1977. "Il était davantage un bienfaiteur qu'un ami au sens où on l'entend généralement", souligne Iggy dans le New York Times. "Il s'est donné du mal pour que je bénéficie d'un bon karma." Il raconte aussi comment est née la chanson "Lust for Life" dans cet appartement berlinois. Assis par terre – ils avaient décidé que les chaises n'étaient pas naturel – ils attendaient de regarder un épisode de "Starsky & Hutch" sur la chaîne de l'Armed Forces lorsque le jingle de la chaîne a retenti. "Beep beep beep, beep beep beep beep", ce rythme qui ressemblait à un beat de Motown a servi de base. "Il a écrit la progression d'accords sur son ukulele et il m'a dit "appelle-la "Lust for Life", écris quelque chose." Iggy dit avoir "beaucoup appris" auprès de BowieBowie "me voyait parfois comme un personnage de Dostoïevski actuel ou un Van Gogh moderne. Mais il savait aussi que je ne suis qu'un plouc au fond." Avec lui, dit encore Iggy, "j'ai appris des choses dont je me sers encore aujourd'hui. J'ai rencontré les Beatles et les Stones, untel et untel et cette actrice et cet acteur et tous ces gens puissants grâce à lui. J'ai observé. Et une fois de temps à temps je me comporte de façon un peu moins rustique lorsque j'ai affaire à ce genre de personnes." James Osterberg le vrai nom d'Iggy se souvient aussi dans cet entretien que Bowie avait tenu à aller rendre visite à ses parents qui vivaient dans une caravane à Détroit. "Les voisins de mes parents étaient si effrayés par cette voiture et les gardes du corps qu'ils ont appelé la police. Mon père est un homme merveilleux et il a dit à Bowie 'Merci pour ce que vous faites pour mon fils.'" En 1983, Bowie publia sur son album "Let's Dance" une reprise plus commerciale de "China Girl" de Iggy Pop parue sur "The Idiot" six ans plus tôt. Un énorme hit dont les droits permirent à Iggy d'encaisser de confortables revenus. David Bowie lui permit encore de renaïtre en 1986 après un long passage à vide en produisant l'album "Blah Blah Blah". Les deux artistes avaient perdu le contact en 2002. "L'amitié de David était la lumière de ma vie", avait réagi Iggy Pop juste après l'annonce de la mort du Thin White Duke dans la nuit de dimanche à lundi. "Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi brillant. Il était le meilleur."MESSAGE FROM IGGY "David’s friendship was the light of my life. I never met such a brilliant person. He was the best there is. - Iggy Pop"— Iggy Pop IggyPop 11 Janvier 2016 Photo truquée de Yoko Ono et David Bowie. A l’origine, Paul Simon et Art Garfunkel se trouvaient entre les deux artistes. La photo a été publiée à la mort de David Bowie en hommage par Yoko Ono. Lorsqu’on tente de refaire l’histoire avec une photo truquée, on est rarement satisfait des retombées. Yoko Ono n’est pas la première à essayer et à en faire les frais. Les photos racontent l’Histoire et ceux qui tentent de raconter une autre version n’obtiennent finalement jamais satisfaction. La photo truquée de Yoko Ono avec David Bowie publiée sur Twitter David Bowie est décédé le dimanche 10 janvier 2016 à l’âge de 69 ans des suites d’un cancer de longue date. La communauté internationale s’est presque mise en pause pour rendre hommage à l’artiste. Célèbre pour sa musique, le britannique sexagénaire était également visionnaire dans le monde de l’entrepreneuriat. Fondateur de BowieNet, il est l’un des premiers à créer un fournisseur internet. Il est également parmi les premiers du secteur à proposer son album en ligne en 1997. Les anecdotes de la vision et du génie de l’artiste se comptent par dizaines. Logique que l’on tente de tirer la couverture vers sois. C’est ce que tente de faire la veuve de John Lennon en publiant au lendemain du décès de Bowie une photo truquée représentant la veuve aux côtés de David Bowie. Dans la version originale, prise au théâtre Uris à New York en mars 1975 à l’occasion de la 17e cérémonie des Grammy Awards, Art Garfunkel et Paul Simon séparent les deux artistes. Le trucage est grossier et l’intention très mauvaise. Démonstration du trucage de Yoko Ono sur la photo de 1975 Démonstration du trucage de la photo de Yoko Ono avec David Bowie. Sur la photo originale, le bras de Bowie fait un angle avec son buste tandis que sur le trucage on voit que ce n’est pas le cas. Une partie du bras de Paul Simon est encore présente. La retouche de la photo est grossière et s’est rapidement diffusée sur le web. A l’aide d’un logiciel photo, on a simplement ôté les deux compères du groupe Simon & Garfunkel pour rapprocher la compagne de John Lennon de David Bowie. On aperçoit d’ailleurs une partie du bras de Paul Simon sur la retouche ne laissant aucune marge à l’interprétation. Les autres photos truquées pour changer l’Histoire Yoko Ono n’est pas la première à tenter ce genre de subterfuge pour embellir la vérité. Parmi les farceurs du clic on retrouve plusieurs personnalités. Voici la liste des photos truquées pour changer les faits historiques La date de la photo de Nicolas Sarkozy prise à Berlin La photo de Steven Seagal faisant des oreilles de lapin à Poutine La photo où l’on voit Kennedy embrasser Marilyn dans le cou à la Maison Blanche La photo de Gandhi qui danse La photo du membre du Ku Kux Klan sauver dans un bloc opératoire par une équipe médicale constituée d’afro-américains La photo de John Lennon jouant de la guitare avec le Che La photo du drapeau russe au dessus du Reichstag etc. Revenez vite nous voir et vous en découvrirez encore plus sur les photos historiques et tous leurs trucages. Recherches associées photo truquée yoko ono david bowie photo yoko bowie trucage photo david bowie yoko ono photo truquée mort de david bowie yoko ono truque une photo avec david bowie pour se rapprocher Publié le 15 janv. 2016 à 101Mâle au féminin, David Robert Jones rêve depuis le quartier de Brixton, dans le sud de Londres, à d'autres contrées. Alors que la conquête spatiale passionne le monde entier, Bowie nourrit son imaginaire des premières photos en couleur de la planète Terre signées William Anders, et de l'esthétique du film 2001 l'Odyssée de l'espace, chef-d'oeuvre de Stanley Kubrick. Autant de références qui lui inspireront en 1969 son deuxième album et son premier succès auprès du public Space Oddity». Le goût de l'image se devine déjà chez le jeune Britannique qui, alors âgé de 22 ans, dévoile une pochette aussi futuriste que poétique, peu après le début de la mission lunaire Apollo 11. Derrière la crinière blonde et les yeux vairons de l'énigmatique Bowie, se cache une oeuvre de l'artiste franco-hongrois Victor Vasarely, le père de l'art optique. Ensemble, ils créent un tableau cinétique. Fasciné par l'art abstrait et la recherche sur le mouvement, Bowie y voit une toile de fond idéale pour raconter sa première grande histoire, celle d'un astronaute perdu dans les tréfonds du cosmos, dont l'ode Space Oddity accompagnera, sur la BBC, les premiers pas de l'homme sur la Lune. Si Major Tom fit entrer Bowie dans l'histoire, c'est bien l'album The Rise and Fall of Ziggy Stardust» qui en fera une icône culturelle. La pochette laisse découvrir une silhouette gracile, aux chaussures pailletées et à la tenue hyper épaulée, l'artiste imaginant un vestiaire androgyne qui donnera ses codes esthétiques à la mouvance glam-rock. C'est en lisant la nouvelle The Wild Boys de William Burroughs - l'histoire d'un groupe d'homosexuels sadiques et anarchistes - que David Bowie trouve l'identité de cette créature» à la sexualité débridée, qui empruntera aussi ses attributs au film Orange mécanique de Stanley Kubrick et au musicien symbole des blousons noirs», Vince Taylor. Signée Brian Ward, et prise au 23, Heddon Street, à Londres, la photo de la pochette était à l'origine en noir et blanc, avant d'être teintée par les soins de Terry Pastor. En appliquant des couleurs artificielles, l'artiste a souhaité plonger David Bowie dans un Londres hors du temps, presque fantaisiste, où des éléments du quotidien - du panneau d'une échoppe à une cabine téléphonique au verso - contrastent avec la silhouette de ce messager extraterrestre. Dans les foyers britanniques, on s'étonne de cette créature hybride, qui va sidérer les téléspectateurs lors de l'émission Top of The Pops» en 1972. Son corps, David Bowie le malmène, le donne en spectacle, suscitant l'émoi d'une société britannique encore conservatrice, qui portera bientôt au pouvoir la Dame de fer, Margaret Thatcher. Délaissant le costume de Ziggy, l'artiste devient en l'espace d'un album Aladdin Sane, un type fou» selon ses dires, en qui il voit l'opportunité d'explorer de nouvelles audaces, musicales autant que stylistiques. L'album qui naîtra de ce personnage deviendra le plus légendaire de tous, moins pour ses morceaux que pour sa pochette. J'étais à la recherche d'une photo emblématique, qui m'aiderait à persuader RCA que Bowie était suffisamment important pour lui assurer un traitement de superstar», confie le manager de l'artiste, Tony DeFries, qui part en 1973 à la recherche d'un des meilleurs photographes de l'époque Brian Duffy.Mona Lisa» de la pop C'est en sa compagnie que David Bowie imaginera, lors d'une journée à la chaleur étouffante, le plus célèbre de ses clichés, inspiré par le logo d'un banal cuiseur à riz, sur lequel était gravé un éclair rouge et bleu. Son maquilleur, Pierre La Roche, esquisse alors un premier dessin sur le visage du chanteur, tandis que Brian Duffy trace au rouge à lèvres les contours de ce motif zébré qui deviendra un emblème de l'histoire de la musique britannique. Cette pochette, qualifiée de Mona Lisa» de la pop, offrira surtout la possibilité à Tony DeFries de mener une stratégie marketing inédite autour de l'album Aladdin Sane», en réalisant, fait rarissime à l'époque, des spots publicitaires pour promouvoir le disque à la d'être illustratives, les images conçues par la légende britannique suscitent de tels émois qu'elles s'affranchissent des continents et des générations. Mais son plus beau coup d'éclat viendra, en 1974, avec l'album Diamond Dogs», au dessin signé de l'artiste belge Guy Peellaert, qui travaillait au même moment sur la couverture de l'album des Rolling Stones It's Only Rock'n'Roll». Représenté sous les traits de son nouvel alter ego, Halloween Jack, une créature entre homme et félin, l'artiste laisse apparaître, sur la pochette, les parties génitales de l'animal hybride. Censurée, cette première édition vaut aujourd'hui des millions aux yeux des collectionneurs, tant les exemplaires se sont raréfiés. Posant dans un diner» américain, David Bowie, à la gestuelle à la fois féminine et bestiale, dénonce à travers cette métaphore animalière la violence et la perversion de l'Amérique, alors plongée dans l'horreur de la guerre du Vietnam. Inspirée du roman 1984 de George Orwell et du film Freaks de Tod Browning, cette société dépeinte par Bowie est chaotique et divisée, comme celle qu'il dénoncera encore en 1977, lorsqu'il s'installera à Berlin-Ouest, aux côtés de Brian Eno et d'Iggy Pop, pour donner vie à sa trilogie berlinoise. L'homme de toutes les audaces Dans une Allemagne meurtrie, le chanteur aux mille visages s'éloigne de ses personnages fantasques pour revenir à une esthétique épurée et minimaliste. Pour la pochette de Heroes», premier volet de ce triptyque, Bowie puise dans l'école du mime britannique et du cabaret berlinois. La main droite posée sur le coeur, David Bowie reproduit l'une des oeuvres du peintre Erich Heckel, Roquairol, découverte lors d'une visite au Brücke-Museum. Ce tableau, qui avait déjà inspiré Iggy Pop pour son album The Idiot», évoque l'oeuvre littéraire Titan de l'auteur allemand Jean Paul, où est décrit, parmi les personnages, un homme à l'âme cynique et autodestructrice. Une noirceur partagée par David Bowie, qui évoque dans l'austérité de Heroes» un contexte politique lourd. Trente-six ans plus tard, cette pochette iconique sera reprise sur un autre disque du chanteur, The Next Day», où le visage de l'artiste se trouve cette fois dissimulé sous un imposant carré blanc. Bowie établit ainsi un lien avec le passé, souligne la filiation évidente entre ces deux albums à l'univers contemplatif. Ses pochettes de disques ne scandalisent alors plus, mais émeuvent par leur réalisme, comme en témoigne Lodger» - dernier opus de l'épopée allemande -, dont l'image est à nouveau signée du photographe Brian Duffy. David Bowie a en tête, le jour de la séance photo, l'imagerie macabre du film Le Locataire, de Roman Polanski, dont l'histoire a pour décor une chambre hantée par le suicide d'un de ses habitants. Le visage défiguré, David Bowie apparaît sur la pochette à la manière d'un pantin disgracieux et désarticulé, rappelant l'Autoportrait d'Egon Schiele, un de ses peintres favoris. Cette esthétique sombre ne pouvait laisser présager le virage artistique entrepris en 1983 par l'icône pop. Jouant depuis ses débuts de son androgynie, Bowie revisite, pour l'album Let's Dance», les attributs liés, dans la culture populaire, à la masculinité. Adoptant la panoplie du boxer, gants aux poings et short ample, le chanteur britannique abandonne ses artifices pour redevenir Bowie. Jamais plus l'artiste n'apparaîtra grimé. Suivant l'esthétique en vogue dans les années 1980 - alors influencée par les premiers clips de Michael Jackson, Prince et Madonna -, la pochette de Let's Dance», loin d'être audacieuse, entrera dans la culture populaire tant le succès du disque sera phénoménal. L'album sera le plus vendu de la carrière du musicien. Coiffé d'un blond platine, Bowie embrasse l'âge d'or de l'ère dance et disco, plébiscitée outre-Atlantique. L'homme aux mille visages rendosse ses habits de dandy new-yorkais, rappelant ceux adoptés lors de l'album Young Americans», comme pour symboliser la fin de son chapitre nom de David Bowie est alors sur toutes les lèvres, dont celles d'Isabelle Adjani, qui chantera grâce à la plume de Serge Gainsbourg Beau oui comme Bowie. Les codes visuels du chanteur inspirent alors U2, Duran Duran ou Alexander McQueen, qui voit en lui l'homme de toutes les audaces, aussi bien dans la musique que dans la mode. Blackstar», dévoilé le jour de son 69e anniversaire, sera son ultime témoignage musical et artistique. Pour la première fois en 26 albums, sombre avertissement prémonitoire, Bowie s'efface alors de la pochette, laissant l'image d'une étoile noire briller une dernière fois en son nom.

cette photo de david bowie et iggy pop